À Lille, l’artiste brésilien invite le visiteur à s’immerger complètement dans son installation, voire à marcher dessus « avec précaution ». La Bruja – littéralement « la sorcière », en espagnol – se parcourt en remontant le(s) fil(s), comme un fleuve, du delta à la source. « Je voulais faire une chose comme une espèce de chaos, de désordre, qui va vers une toute petite pièce de bois qui lui donne sens. » Ce petit objet, presque caché dans un ultime recoin, est un balai. Balai de sorcière donc, si l’on en croit le titre de l’œuvre, mais aussi objet du quotidien détourné, qui s’accorde bien à la gare Saint-Sauveur. « Cet espace est magnifique, ça donne beaucoup de liberté, se réjouit Cildo, j’aime beaucoup moins les musées d’architecte où l’on ne peut pas faire un trou, planter un clou. »
Voix Du Nord , mercredi 06 septembre 2017